Quand la réalité rencontre la fiction!
Réalisateur et scénariste originaire d’Armagh, dans Bellechasse, je vis à Montréal depuis plus de 20 ans, mais mes racines demeurent une source d’inspiration. En 2015, j’ai lancé «La démolition familiale », un long métrage documentaire qui porte sur deux adolescents expérimentant les courses de démolition, présenté en salles et à Télé-Québec.
Avec le court métrage Diaporama, j’ai opté pour la fiction, offrant plus de liberté créative malgré une logistique plus complexe. Qu’il s’agisse de documentaire ou de fiction, mon objectif reste le même : raconter une histoire captivante.
En écrivant Diaporama, j’ai choisi de mettre en avant l’acériculture, un pilier de mon identité régionale. Bellechasse est le berceau de l’acériculture et de sa technologie, ce qui en fait un cadre tout indiqué pour cette histoire.
En bref, Diaporama raconte les péripéties d’une femme de 35 ans (jouée par Léane Labrèche-Dor) qui, après avoir effectué un changement de carrière, veut obtenir un emploi auprès d’un acériculteur armageois (Antoine Bertrand). Son but ultime est de retourner vivre dans son village d’origine.

L’acteur Antoine Bertrand et l’actrice Léane Labrèche-Dor en plein tournage
Puisque le personnage joué par Léane devait passer une entrevue avec l’acériculteur, je voulais qu’elle démontre qu’elle connaissait bien les plus récents développements. J’ai trouvé l’article de la revue de CDL qui parlait du nectar et j’ai visionné un reportage de Radio-Canada. J’ai alors intégré dans le dialogue qu’elle avait un intérêt pour le nectar d’érable. À ce moment, je n’avais pas encore prévu l’implication de CDL à titre de partenaire, mais ça me faisait plaisir de mettre de l’avant une innovation bellechassoise.
Ce n’est que bien plus tard, à l’approche du tournage, que j’ai contacté Vallier Chabot, qui s’est montré très réceptif à l’idée d’une collaboration. Cela m’a permis d’affiner le dialogue en travaillant avec Anne-Sophie Couture-Goulet, directrice marketing et communication, et Marika Chabot, responsable du projet nectar d’érable. Nous avons suivi une démarche similaire à celle de Stat, qui consulte des experts en urgences pour assurer l’exactitude des termes employés ! De plus, Anne-Sophie a veillé à ce que notre accessoiriste dispose de véritable nectar d’érable. Au fil des versions, ce nectar a pris une signification particulière… que vous découvrirez en regardant le film.
En peaufinant le scénario, je devais aussi composer mon équipe, assumant non seulement la réalisation et l’écriture, mais aussi la production, un rôle comparable à celui d’un gestionnaire. Connaissant déjà Antoine, qui avait joué son propre rôle dans un de mes courts, je lui ai demandé s’il savait manier la scie à chaîne pour une scène. Il m’a répondu avec une photo de lui en équipement ! Quant à Léane, c’était notre première collaboration. J’ai envoyé mon scénario à son agence un vendredi, et son accord est arrivé dès le mardi suivant. J’étais ravi de les avoir à bord, d’autant plus qu’ils sont très sollicités et sélectifs. Leur présence a rehaussé le projet, et leur générosité envers toute l’équipe a été exemplaire.
Cette histoire se déroule à Armagh, un lieu inspirant où j’ai pu compter sur le soutien de la municipalité pour accéder au Parc des Chutes, un décor naturellement cinématographique, et bloquer un pont et des routes pour une scène. Pour la cabane à sucre, Martial Breton et sa conjointe Manuelle Gaudreau m’ont apporté une aide précieuse. Martial, mon cousin, avait déjà participé à La démolition familiale et a inspiré le personnage joué par Antoine. Nous avons tourné dans sa cabane du rang de la Fourche et sur l’une de ses érablières du rang Saint-Charles. Son évaporateur étant de marque CDL, la collaboration était encore plus appropriée. Ce projet repose sur un véritable travail d’équipe, réunissant comédiens, techniciens, citoyens et partenaires comme CDL. Un grand merci à CDL, à Vallier, à Anne-Sophie et à Marika!
Au moment où j’écris ces lignes, il me reste à tourner une 5e journée. Suivront les étapes du montage, de l’enregistrement de la musique et du mixage sonore. Un court métrage de ce genre est habituellement diffusé dans les festivals et parfois sur des plateformes. Il y a de fortes chances qu’il soit éventuellement présenté lors de projections à Armagh ou à la Maison de la Culture de Bellechasse à Saint-Damien.
À suivre…